14.12.06

Declaration

Sidi Mohamed DADACH El-Ayoune, on 13 December 2006


To commemorate the 58th anniversary of the Universal Declaration of Human Rights, which falls every year on the 10th of December, the ASVDH called to a sit-in on 10 December 2006, Dcheira Square, opposite the Hotel Negjir, in the city of El-Ayoune.
However, we were surprised by the violent intervention, by the Moroccan security forces, which targeted activists and human rights defenders, when they approached the place of the sit-in. The demonstrators have been attacked by a large number of Moroccan security elements, armed with sticks and targeted especially and directly the activists.
This intervention has resulted in the injury of Hamad HAMMAD, a member of the Sahrawi Committee for self-determination in Western Sahara, who is still bedridden, and Brahim DAHANE, President of the ASVDH, and Elghalia DJIMI, Vice-President of the ASVDH, and Mohamed Saleh DAILAL, a member of the Sahrawi Committe for self-determination.
The attack was on a large number of Sahrawi citizens, among them: Mohamed Abdel Salam Tallemedi and the former political prisoner Brahim LABRAS.
The Moroccan repressive forces had attacked me too; beatings and insulting me. They also detained inside a police car for several minutes before being released.

Déclaration

Sidi Mohamed DADACH EL-Ayounee, le 13 décembre 2006


Pour commémorer le 58è anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme, qui coïncide chaque année, avec 10 décembre, l'ASVDH a appelé à un sit-in, le 10 décembre 2006, à la place Dcheira, en face de l'hôtel Negjir, à EL-Ayoune.
Cependant, nous avons été surpris par l'intervention violente, des forces marocaines de sécurité, qui ont visé des activistes et des défenseurs de droits de l'homme, quand ils se sont approchés de l'endroit du sit-in.
Les manifestants ont été attaqués par un grand nombre d'éléments de sécurité marocaine, armés avec des bâtons, et ils ont particulièrement et directement visés les activistes. Cette intervention a résulté en la blessure de Hamad HAMMAD, un membre du Comité Sahraoui pour l'autodétermination au Sahara occidental, qui est encore au lit, et Brahim DAHANE, président de l'ASVDH, et Elghalia DJIMI, vice-président de l'ASVDH, et Mohamed Saleh DAILAL, un membre du comité de Sahraoui pour l'autodétermination.
L'attaque était aussi sur un grand nombre de citoyens de Sahraoui, parmi eux : Mohamed Abdel Salam Tallemedi et l'ancien détenu politique, Brahim LABRAS.
Les forces répressives marocaines m'avaient attaqué aussi ; m’ont battu et insulté. Ils m’ont également détenu à l'intérieur d'une voiture de police pendant plusieurs minutes avant de me libérer.

11.12.06

Portrait

Haminatou Haidar, l'activiste du désert

Jean-Pierre Tuquoi,
LE MONDE | 12.12.06 |

Les Marocains ont raison de se méfier de cette femme aux allures de madone, silhouette fugitive perdue dans un grand châle multicolore qui la couvre de la tête aux pieds. Elle évoque la souplesse et la légèreté d'une fille du désert, mais quelques phrases bien senties suffisent à dissiper l'illusion. Haminatou Haidar est une militante, de celles qui ont mis leur vie au service d'une cause sacrée. La sienne s'appelle le Sahara occidental, un territoire désertique grand comme la Grande-Bretagne, disputé depuis plus de trente ans entre les indépendantistes du Front Polisario et le Maroc qui l'a annexé et, depuis le départ du colonisateur espagnol, en exploite les richesses - des eaux parmi les plus poissonneuses du monde, des phosphate

Vu d'Europe, le devenir du Sahara occidental est une affaire sans importance. Pour la monarchie marocaine, en revanche, c'est depuis trente ans le dossier numéro un, celui qui conditionne le devenir du trône. Trop d'argent a été investi dans "les provinces du Sud", comme on les appelle à Rabat ; trop de militaires stationnent dans les sables du désert pour imaginer que le Sahara occidental puisse sans drame devenir indépendant.

Haminatou Haidar est la pasionaria des Sahraouis, la plus flamboyante de leurs icônes. Qu'il s'agisse d'aller prêcher la bonne parole à Washington, de partir à la rencontre d'associations amies à Madrid ou au fin fond de la banlieue parisienne, d'aller plaider la cause d'un référendum d'autodétermination devant une commission des Nations unies, c'est sur ses épaules à elle, frêle mais intransigeante femme de 39 ans au franc-parler, que la tâche incombe. Ainsi, elle vient d'achever une tournée de plusieurs mois qui l'a conduite d'Afrique du Sud aux Etats-Unis en passant par l'Europe.

Son engagement remonte aux années Hassan II lorsque, jeune militante indépendantiste, elle a connu la prison. "J'avais 20 ans. J'ai été kidnappée à mon domicile et torturée pendant trois semaines. Allongée sur une table, la tête en arrière, pieds et poings liés, on mettait sur ma bouche, mes yeux, mon nez un bâillon imbibé d'un liquide au goût d'eau de Javel, raconte-t-elle. J'ai reçu des coups de pied, j'ai été battue avec un câble électrique, giflée, agressée par des chiens policiers. Ensuite, mes ravisseurs m'ont envoyée dans un ancien dépôt d'armes espagnol reconverti en centre de détention secret. J'ai passé des mois dans un couloir, assise sur un banc, muette, les yeux bandés 24 heures sur 24, un gardien à mes côtés avant d'aller m'entasser avec d'autres femmes sahraouies dans une cellule minuscule. C'était épouvantable." De ce séjour "en enfer" elle a gardé des séquelles que n'ont pas complètement effacées des interventions chirurgicales en Espagne. Quant à ses yeux, restés trop longtemps plongés dans l'obscurité, ils ne supportent plus les lumières crues.

L'épreuve l'a endurcie. Libérée au bout de trois années et sept mois de détention sans être jamais passée devant un quelconque tribunal ni avoir reçu la visite d'un avocat, la jeune femme, que sa famille croyait morte, est devenue une adversaire irrécupérable pour "l'occupant marocain".

Les études, la carrière professionnelle, la vie familiale - elle est la mère de deux enfants -, Haminatou Haidar a choisi de tout sacrifier à la cause sahraouie jusqu'à risquer sa vie en 2005 lorsque, à nouveau incarcérée et condamnée pour "incitation à la violence" et "appartenance à une bande criminelle", elle a entamé une grève de la faim pour arracher une amélioration des conditions de détention. Elle n'a rien gagné, sinon des problèmes de santé supplémentaires qui la tourmentent encore.

Désormais libre, elle poursuit sa mission, imperméable aux conseils de prudence de la frange familiale rangée du côté marocain - l'autre est résolument pro-Polisario. Dans la famille, il y a ceux qui sont restés à El-Ayoun, la "capitale" administrative du Sahara occidental, et ceux qui, fuyant les Marocains, ont trouvé refuge dans des camps de fortune, de l'autre côté de la frontière, dans la région de Tindouf, en Algérie.

La récupération - non sans mal - d'un passeport marocain grâce auquel elle peut voyager ne contribue pas à nuancer son jugement sur le roi Mohammed VI. "Il y a eu une ouverture au début du règne. C'était de l'habillage", tranche-t-elle, au risque de passer pour dogmatique. "Haminatou fait partie de ces anciens prisonniers incapables de dépasser cette terrible expérience. Elle se venge de ce qu'elle a subi dans le passé au risque d'insulter l'avenir", juge Larhdaf Eddah, un Sahraoui qui dirige la télévision locale d'El-Ayoun.

De ces critiques, elle n'a cure. Ce qui l'intéresse, c'est de faire avancer la cause des Sahraouis. Tout au long du périple qu'elle vient de boucler, elle a vu des ministres et des militants de base, des hommes de pouvoir et des sympathisants anonymes. Sa fierté ? Etre repartie de Washington avec en poche la copie d'une lettre adressée par des membres du Congrès à la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice pour qu'elle pousse le Maroc à respecter les droits de l'homme au Sahara occidental. "Mission remplie. J'ai fait avancer la cause du Sahara occidental", résumait Haminatou Haidar lors de son étape parisienne.

C'est à Paris qu'elle a obtenu le moins de succès. Les partis de droite n'ont pas donné suite à ses offres de rencontre. Quant au Quai d'Orsay... " Le ministère des affaires étrangères a refusé de rencontrer Haminatou, explique Annie Delay, d'Amnesty International France. C'est une première. Jusqu'à présent, ils avaient toujours accueilli nos invités."

Venant d'une diplomatie française qui n'a jamais marchandé son appui à Rabat, la fin de non-recevoir ne surprend pas. Vue de Paris, Haminatou Haidar est une activiste sahraouie déguisée en militante des droits de l'homme. Le fait est qu'elle a tenu sur les bords de Seine des propos au vitriol. Il était question des "autorités coloniales marocaines" et de la "complicité de la France", qui n'en finit pas de "soutenir aveuglément le gouvernement marocain". "Je ne suis pas membre du Front Polisario, se défend Haminatou Haidar, simplement une femme engagée."

Jean-Pierre Tuquoi
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Parcours
1967
Naissance à Centre Akka, une ville du sud du Maroc.

1976
Décès de son père dans un accident de la route.

1987
Kidnappée à son domicile par la sûreté marocaine.

1991
Libérée après trois ans et sept mois de détention, sans jugement.

2005
Nouvelle arrestation à la suite d'une manifestation à El-Ayoun.

2006
Reçoit à Madrid le prix Juan Maria Bandres des droits de l'homme.

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10.12.06

Sit-in / Repression

Newsletter from
The Sahrawi Association of Victims of Grave Human Rights Violations Committed by the Moroccan State

El-Ayoune-Western -Sahara
Sunday December 10, 2006

Repression of the sit-in in El-Ayoune

On the casion of the world day of the human rights, December 10, celebrated everywhere in the world, the ASVDH, organized a sit-in in commemoration of this day. But the Moroccan repressive forces, which persist in closing the territory of the Western Sahara, isolating it from the rest of the world and denying to the Sahrawi population their rights, have violently repressed this sit-in and have used excessive force against the demonstrators.
This violent and savage intervention resulted in several victims. Among these victims are:
  • Brahim DAHANE: president of the ASVDH
  • Elghalia DJIMI: Vice president
  • Hmad HAMMAD: defender of the human rights and political ex-prisoner
  • Mohamed Saleh DAILLAL: member of the ASVDH
We point out that the ASVDH, had informed Moroccan authorities about this sit-in, in accordance with the Moroccan law. But, these authorities, were present on the place in advance, awaited the demonstrators and they have attacked specifically the members of the office of the ASVDH, Brahim DAHANE and Elghalia DJIMI, as well as Hmad HAMMAD.
This savage act, falls under a repressive policy, applied in the territory, by the Moroccan authorities which refuse to recognize the ASVDH, in spite of the decision of the administrative court which approved the legitimacy of the constitution of this Sahrawi.
Therefore, the intervention of today, against the sit-in commemorating the world day of the human rights, is not only a violation of the universal declaration of the human rights, but also a violation the Moroccan law.

5.12.06

Chirac instó a Mohamed VI a actuar juntos para frenar a España en Marruecos
Una nota del espionaje francés revela consejos del presidente al rey marroquí en 2002
IGNACIO CEMBRERO - Madrid - EL PAIS, 30/11/2006

Veinticuatro horas después de que los españoles desalojasen a los infantes de marina marroquíes instalados en el islote de Perejil el 17 de julio de 2002, el rey Mohamed VI envió a París a su hermana, Lalla Mariam, con un mensaje urgente para Jacques Chirac. La respuesta que recibió del presidente francés fue: "Es ahora o nunca cuando hay que actuar para oponerse a la penetración española en Marruecos", y le prodigó varios consejos en este sentido. "A continuación se puso en marcha una estrategia para alcanzar este objetivo", según reflejó el espionaje francés en una nota.

La fuente de esta información es Taieb Fassi-Fihri, número dos de la diplomacia de Marruecos, pero, en realidad, auténtico responsable de su política exterior.

Sus reflexiones íntimas sobre las relaciones con España, y las de otros dos altos cargos marroquíes -Ahmed el Harchi, entonces jefe de la inteligencia exterior, y Noureddin Benbrahim, número dos de la policía secreta- figuran en una nota de cuatro folios elaborada en octubre de 2002 por la antena en Rabat de la Dirección General de la Seguridad Exterior (DGSE), el principal servicio secreto francés. En el análisis también se recoge la opinión de un periodista español acreditado en Rabat.

Éste y otros documentos de la inteligencia francesa sobre Marruecos serán desvelados en un libro Quand le Maroc sera islamiste (Cuando Marruecos sea islamista, editorial La Découverte), escrito por los periodistas Catherine Graciet y Nicolas Beau, que se presentará el 7 de diciembre.

Lalla Mariam, que es íntima de la familia Chirac, regresó de París con los consejos presidenciales y Mohamed VI se puso manos a la obra. Da, señala el servicio secreto francés, "consignas firmes para excluir a las empresas españolas de los principales mercados y de las licitaciones, y sustituirlas por francesas y norteamericanas e iniciar también una guerra diplomática y mediática" contra España.

La primera en pagar el pato fue la eléctrica Unión Fenosa, "descartada, en el último momento, de la licitación para la gestión del agua, la electricidad y el saneamiento de Tánger-Tetuán, otorgada al grupo Vivendi", con sede en París.

La réplica real a la afrenta española en Perejil fue también económica, según explica Fassi-Fihri. Por eso "anuncia la creación de un gran conjunto portuario, comercial e industrial", en torno al nuevo puerto de Tánger Med, pegado a Ceuta. "Es, en cierta medida, la sentencia de condena a muerte, comercial y social, de los enclaves españoles de Ceuta y Melilla", asegura.

Acaso impresionado por la exhibición en el Estrecho de los aviones F-18 españoles y de los helicópteros HU-10, el monarca quiere rearmarse. El general Harchi cuenta a los topos del espionaje francés que el Rey ha enviado a su hermano, Mulay Rachid, a los Emiratos Árabes Unidos para pedir al jeque Zayed Ben Sultan ayuda. "Este le financiará la compra de 12 aviones Mirage".

Paralelamente, el Rey manda al jefe de Estado Mayor del Ejército del Aire, el general Mohamed Ben Ali, formado en EE UU, a Washington, para estudiar en el Pentágono la adquisición de armamento. El secretario de Defensa, Donald Rumsfeld, que aprecia el atlantismo de José María Aznar, "le orienta hacia Rusia para su compra porque España es aliado en la OTAN", señala la DGSE. El soberano viaja a Moscú en octubre de 2002.

Ruptura del acuerdo

El documento rezuma la preocupación francesa ante el auge de la influencia española en Marruecos: "Los franceses consideran que España ha roto un acuerdo tácito que existía con Francia y que estipulaba que, a cambio de dejarle conquistar Latinoamérica, Francia se reforzaría sin competencia en África del Norte". Fassi Fihri confirma que "las ambiciones de España (...) han dado al traste con este acuerdo".

El número dos de la policía secreta marroquí hace, por último, a los franceses una descripción terrorífica de la actividad del CNI, entonces a las órdenes de Jorge Dezcallar, "que juega la carta de los barones de la droga del Rif, tradicionalmente anti-monárquicos, para crear un clima de desestabilización y dañar la imagen de Marruecos". Peor aún: "Empuja a los bereberes a presionar al rey y estos amenazan con rebelarse si no cede a sus reivindicaciones".

Dezcallar desmintió ayer, tajantemente, estas acusaciones aunque sí reconoció que el 9 de octubre de 2002 viajó en secreto a Rabat -la nota francesa lo subraya- para explicar que Aznar no iba a crear un eje con Argelia -el presidente Buteflika estaba a punto de viajar a Madrid- para perjudicar a Marruecos.

Benbrahim lamenta finalmente que los españoles "hayan dejado a su prensa atacar al Rey y a la familia real y evocar las aventuras sentimentales de Moulay Rachid [en Acapulco] y de una princesa [Hola narró la relación de Lalla Hasna con El Litri].

5.11.06

Droits humains

Même les hommes du roi parlent de répression au Sahara
Djamel B., Le Quotidien d'Oran, 05.11.06

Après des ONG internationales, des associations des droits de l’homme, des organisations estudiantines et des notables sahraouis, des députés européens et latino-américains, etc., la répression et l’atteinte aux droits de l’homme au Sahara Occidental ont été dénoncées cette fois-ci par un responsable du Conseil des notables sahraouis mis en place par le roi du Maroc.

Les déclarations d’El-Houcine Baïda interviennent à un moment où les thèses marocaines sur le Sahara Occidental ont, une nouvelle fois, été rejetées par le Conseil de sécurité de l’ONU. Président de la commission des droits de l’homme au sein du Conseil consultatif royal des affaires sahariennes (Corcas), organisme désigné par le roi du Maroc en mars dernier, M. Houcine Baïda a affirmé que la situation des droits de l’homme au Sahara est aujourd’hui plus qu’inquiétante et l’Etat marocain assume une grande responsabilité. Le notable sahraoui, qui s’exprimait sur les colonnes du «Journal Hebdomadaire», a assuré que la majorité des Sahraouis souffrent de la dégradation des conditions sociales et surtout d’une répression démesurée.

M. Baïda dénonce en fait une répression à grande échelle qui justifie amplement la réaction hostile de la population sahraouie dans les territoires occupés. «Comment réagiriez-vous si on violait votre domicile dans l’illégalité, si on détruisait vos biens, vous matraquait devant vos enfants ?», s’est-il notamment demandé. «Même Israël ne se comporte pas ainsi. Nous sommes prêts à aider les autorités mais elles ne veulent pas», ajoute-t-il.

M. Houcine Baïda a d’autre part estimé que le rapport confidentiel du Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme comporte une importante part de vérité. Ce rapport, rendu public en octobre, qui avait été rejeté par le Maroc, avait qualifié la situation des droits de l’homme de préoccupante, particulièrement dans les territoires occupés. Le même notable a affirmé que l’expérience du Corcas est un échec, qualifiant son président Henna Ould Errachid de dictateur. M. Baïda souligne également avoir été tenu à l’écart de l’élaboration du projet d’autonomie que le Maroc veut présenter à l’ONU. «Nous ne savons rien de ce projet, rien sur son évolution».

Les déclarations d’El-Houcine Baïda, qui viennent remettre en cause les thèses défendues par le palais royal, interviennent une semaine après l’appel lancé par un parti marocain pour l’accélération du règlement de la question du Sahara Occidental par l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Le parti Ennahj Eddimocrati, qui avait dénoncé la violence policière contre les militants sahraouis, indique dans son bilan annuel sur la situation au Sahara Occidental que la violence et la répression sont devenues les seuls moyens (de l’Etat) pour faire face aux problèmes que connaît la région. Le parti marocain, qui a rappelé les manifestations de militants sahraouis violemment réprimées, les arrestations massives de militants, les violations de leurs domiciles, la torture et les jugements iniques durant cette année, en appelle au respect des libertés au Sahara Occidental et la mise en place d’un référendum d’autodétermination.

Il y a une dizaine de jours, une ONG marocaine de défense des droits de l’homme avait manifesté son inquiétude devant la détérioration de l’état de santé des détenus sahraouis, en grève de la faim dans trois prisons marocaines. Ces 11 militants sahraouis, dont des défenseurs des droits de l’homme détenus depuis au moins six mois dans les prisons, observent depuis juin dernier des mouvements de grèves cycliques pour leur regroupement et pour dénoncer leurs conditions de détention.

Mardi dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU avait réexaminé la question du Sahara Occidental et voté la prorogation du mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara Occidental (MINURSO), pour une nouvelle période de six mois.

Une nouvelle fois, rejetant les thèses marocaines sur la question du Sahara Occidental, le Conseil de sécurité a adopté, à l’unanimité de ses membres, une résolution dans laquelle il a réaffirmé avec force le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination. Le Conseil rappelle à cet égard sa position qui est celle de la communauté internationale dans son ensemble concernant le règlement de ce conflit, à savoir que la solution doit assurer l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental.

En réaffirmant le droit fondamental du peuple sahraoui, cette résolution du Conseil de sécurité vient confirmer le vote intervenu dans le même sens, le 13 octobre dernier, au sein de la quatrième commission de l’Assemblée générale des Nations unies (Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation) et intervient au lendemain de la publication du rapport accablant du Haut Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme, qui dénonce les graves violations dont se rendent coupables les forces d’occupation marocaines contre le peuple sahraoui.

7.10.06

Rapport Droits humains

Un rapport de l'ONU critique l'attitude du Maroc au Sahara occidental
Jean-Pierre Tuquoi, LE MONDE | 07.10.06

C'est un rapport confidentiel du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH). Daté de septembre, il est le fruit d'une mission partie enquêter, en mai et juin, sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf, en territoire algérien, à la suite de manifestations violentes qui avaient eu lieu, en 2005, dans la zone sous contrôle marocain.

Long d'une quinzaine de pages, le document n'a eu que trois destinataires : le Maroc, qui occupe le Sahara occidental depuis le départ du colonisateur espagnol, il y a une trentaine d'années ; le Front Polisario, partisan de l'indépendance de ce territoire désertique de la taille de la Belgique ; l'Algérie, enfin, qui accueille sur son sol, à Tindouf, près de 90 000 réfugiés sahraouis.

Le rapport est sévère pour le Maroc. "La situation des droits de l'homme est préoccupante, particulièrement dans la partie du Sahara occidental sous administration marocaine, écrivent les auteurs. Actuellement, le peuple sahraoui se voit dénier le droit à l'autodétermination (ainsi que) toute une série d'autres droits (...). "

Les rapporteurs du HCDH reconnaissent qu'ils ont pu travailler en toute liberté au Maroc et au Sahara occidental et qu'ils ont rencontré qui ils souhaitaient. Leurs critiques à l'encontre de Rabat n'en sont pas moins sévères. Ainsi, ils accusent les autorités marocaines d'avoir "utilisé la force de manière disproportionnée" pour réprimer les manifestations pro-indépendantistes de mai 2005, répression qui fit officiellement un mort et des "centaines de blessés".

"DÉFICIENCES" DE LA JUSTICE

De même pointent-ils du doigt les "sérieuses déficiences" de la justice marocaine lorsqu'il s'agit de "garantir un procès équitable" aux personnes traduites en justice. Les réponses des autorités sur ce point " ne sont pas satisfaisantes", poursuit le rapport. Sur d'autres points - l'usage de la torture, la liberté d'expression ou d'association -, le rapport résume les témoignages à charge recueillis mais évite de conclure de façon trop abrupte. Ses auteurs préfèrent rappeler aux autorités marocaines qu'elles sont tenues d'appliquer les textes internationaux signés par elles.

Le Front Polisario est mieux traité, ce qui risque d'être perçu comme une preuve de partialité par Rabat. Non sans rappeler que des manifestations de masse orchestrées par le Polisario ont émaillé leur séjour à Tindouf, les délégués du Haut Commissariat se montrent peu critiques. Tout juste indiquent-ils que, "selon des sources au Sahara occidental", les responsables sahraouis refusent à certains réfugiés le droit d'aller visiter leur famille restée au Sahara occidental. "La délégation n'était pas en position de pouvoir confirmer (ces) allégations", ajoutent-ils.

Les recommandations finales du rapport risquent de faire grincer des dents à Rabat tant elles sont tranchées et s'éloignent du projet d'autonomie du Sahara occidental, au sein du royaume, défendu par les autorités marocaines. "Le droit d'autodétermination pour le peuple du Sahara occidental doit être assuré et mis en place sans attendre (...). Presque toutes les violations des droits de l'homme (...) se nourrissent de la non-application de ce droit fondamental", note le rapport.

Hasard du calendrier, la publication du rapport intervient alors que le Maroc, revenant sur sa décision, a annulé, le 4 octobre, le déplacement que devait effectuer au Sahara occidental une délégation de parlementaires européens, au prétexte que la majorité de ses membres "épouse sans réserve les thèses du Polisario".

Jean-Pierre Tuquoi
Article paru dans l'édition du 08.10.06

17.9.06

Destituido el director de la Seguridad Nacional marroquí

El Mundo 15.09.06
http://www.elmundo.es/papel/2006/09/15/mundo/2024698.html

El cese de Hamidu Laanigri está relacionado con un supuesto complot islamista para matar a dos ministros socialistas

ALI LMRABET. Corresponsal en Marruecos

Uno de los hombres fuertes de Marruecos, el general de gendarmería Hamidu Laanigri, ya no lo es. El miércoles por la noche, como de costumbre cuando se trata de temas sensibles, la agencia oficial de prensa MAP anunció en un lacónico teletipo el «reemplazo» de Laanigri, hasta la fecha máximo responsable de la Dirección General de la Seguridad Nacional (DGSN).

Personalidad controvertida y considerada muy próxima al entorno del rey, Laanigri acaba de engrosar la larga lista de responsables de la seguridad marroquí recientemente destituidos por el propio soberano alauí a raíz de dos escándalos que sacuden desde hace unas semanas el país. Uno, el reciente descubrimiento de un supuesto complot islamista -con complicidades militares y policiales- para acabar con la vida de dos ministros socialistas, y (otro) el hallazgo de una trama mafiosa de narcotraficantes que implica a Abdelaziz Izzu, el director de la seguridad de los palacios reales y a decenas de oficiales de la gendarmería y de la policía.

En Rabat, se baraja la hipótesis de que Laanigri, que en el pasado ocupó el puesto de director de la Dirección General de la Vigilancia del Territorio (la policía política, DST en sus siglas en francés), haya sido víctima del último gesto impulsivo de Mohamed VI. El monarca está harto de constatar que el reino no solamente sigue siendo un foco de terrorismo islamista y base de operaciones de los «emperadores de la droga» (como se llama a los narcotraficantes), sino que muchos responsables marroquíes, en todos los niveles, están implicados en este tráfico.

En 2003, una inmensa redada en el norte de Marruecos se saldó con la detención de varios «emperadores» así como de una veintena de jueces, fiscales, y miembros de las fuerzas del orden. La investigación fue llevada a cabo por el propio Laanigri, que se implicó personalmente en muchos interrogatorios utilizando, como lo denunciaron algunos de los detenidos, métodos brutales para obtener confesiones.

Finalmente, el saldo de esta redada se quedó en casi nada, ya que la mayoría de los funcionarios arrestados o fueron liberados sin cargos y o fueron condenados a penas menores.

Según el teletipo de la MAP, el temible ex director de la DGSN, que fue remplazado en el cargo por El Wali (gobernador de gobernadores de El Aaiún), ha sido nombrado inspector general de las Fuerzas Auxiliares, una fuerza paramilitar que depende del Ministerio del Interior y cuya misión, entre otras, es «la vigilancia de edificios públicos».

No es exactamente desde este puesto desde el que el general Laanigri, que ha sido acusado de tortura por varias organizaciones internacionales de Derechos Humanos, podrá continuar hostigando y perseguiendo a los disidentes marroquíes.
Ayer, varias organizaciones de apoyo al pueblo saharaui interpusieron en la Audiencia Nacional de Madrid una querella criminal contra Laanigri y otros responsables militares y civiles marroquíes por su presunta responsabilidad en «delitos de genocidio, torturas, detenciones ilegales, secuestros y desapariciones».

14.9.06

Mutation du général Hamidou Laanigri

Maroc : nomination d'un nouveau patron de la police
AFP 13.09.06 | 21h31


Le roi Mohammed VI du Maroc a nommé Charki Draïss à la tête la Direction générale de la surêté nationale (DGSN) en remplacement du général Hamidou Laanigri, a indiqué mercredi l'agence marocaine de presse Map.

Aucune explication officielle n'a été donnée sur cette nomination.

Charki Draïss occupait depuis 2005 le poste de wali (super-gouverneur) de la province d'El Ayoun, chef lieu du Sahara occidental.

Il remplace à la tête de la DGSN, le général Hamidou Laanigri, nommé par le roi, selon la même dépêche, inspecteur général des Forces auxiliaires, un corps armé relevant du ministère de l'Intérieur.

"M. Draiss est un homme du sérail et de confiance. En tant que civil, il a acquis une riche expérience au ministère de l'Intérieur notamment à la direction du renseignement", a déclaré à l'AFP un responsable politique sous le couvert de l'anonymat.

Hamidou Laanigri était directeur général de la DGSN depuis plus de trois ans après les attentats terroristes de Casablanca du 16 mai 2003, qui avaient fait 33 morts et des dizaines de blessés.

Dans ses nouvelles fonctions, le général Laanigri a été chargé de superviser les Forces auxiliaires dans les zones nord et sud du pays, a indiqué l'agence.

Les régions du nord et du sud sont sensibles avec notamment la lutte contre l'immigration clandestine et le trafic de drogue ainsi que le voisignage de ces zones avec l'Europe et l'Afrique subsaharienne, selon ce responsable.

Les deux nominations interviennent quelques jours après l'annonce par le ministère de l'Intérieur du démantelement au Maroc de deux réseaux.

Le premier concernait une cinquantaire d'islamistes accusés de préparer des attentats et le deuxième concernait des trafiquants de drogue à Tanger (nord) et à Casablanca (centre).

L'enquête sur ce dernier réseau a conduit mardi à la suspension de leurs fonctions de douze responsables, dont des officiers de la gendarmerie, de la police, des Forces auxiliaires et de trois cadres du ministère de l'Intérieur ayant rang de "caïd" (administrateur de cercles).

Lors de l'enquête, le chef présumé du réseau de drogue démantelé, Mohamed Kharraz, a cité les noms des douze responsables marocains dont le roi a décidé en personne de les décharger de leurs fonctions en attentant les résultats de l'enquête, a indiqué mardi une source officielle.