14.12.06
Declaration
To commemorate the 58th anniversary of the Universal Declaration of Human Rights, which falls every year on the 10th of December, the ASVDH called to a sit-in on 10 December 2006, Dcheira Square, opposite the Hotel Negjir, in the city of El-Ayoune.
However, we were surprised by the violent intervention, by the Moroccan security forces, which targeted activists and human rights defenders, when they approached the place of the sit-in. The demonstrators have been attacked by a large number of Moroccan security elements, armed with sticks and targeted especially and directly the activists.
This intervention has resulted in the injury of Hamad HAMMAD, a member of the Sahrawi Committee for self-determination in Western Sahara, who is still bedridden, and Brahim DAHANE, President of the ASVDH, and Elghalia DJIMI, Vice-President of the ASVDH, and Mohamed Saleh DAILAL, a member of the Sahrawi Committe for self-determination.
The attack was on a large number of Sahrawi citizens, among them: Mohamed Abdel Salam Tallemedi and the former political prisoner Brahim LABRAS.
The Moroccan repressive forces had attacked me too; beatings and insulting me. They also detained inside a police car for several minutes before being released.
Déclaration
Pour commémorer le 58è anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme, qui coïncide chaque année, avec 10 décembre, l'ASVDH a appelé à un sit-in, le 10 décembre 2006, à la place Dcheira, en face de l'hôtel Negjir, à EL-Ayoune.
Cependant, nous avons été surpris par l'intervention violente, des forces marocaines de sécurité, qui ont visé des activistes et des défenseurs de droits de l'homme, quand ils se sont approchés de l'endroit du sit-in.
Les manifestants ont été attaqués par un grand nombre d'éléments de sécurité marocaine, armés avec des bâtons, et ils ont particulièrement et directement visés les activistes. Cette intervention a résulté en la blessure de Hamad HAMMAD, un membre du Comité Sahraoui pour l'autodétermination au Sahara occidental, qui est encore au lit, et Brahim DAHANE, président de l'ASVDH, et Elghalia DJIMI, vice-président de l'ASVDH, et Mohamed Saleh DAILAL, un membre du comité de Sahraoui pour l'autodétermination.
L'attaque était aussi sur un grand nombre de citoyens de Sahraoui, parmi eux : Mohamed Abdel Salam Tallemedi et l'ancien détenu politique, Brahim LABRAS.
Les forces répressives marocaines m'avaient attaqué aussi ; m’ont battu et insulté. Ils m’ont également détenu à l'intérieur d'une voiture de police pendant plusieurs minutes avant de me libérer.
11.12.06
Portrait
Jean-Pierre Tuquoi, LE MONDE | 12.12.06 |
Vu d'Europe, le devenir du Sahara occidental est une affaire sans importance. Pour la monarchie marocaine, en revanche, c'est depuis trente ans le dossier numéro un, celui qui conditionne le devenir du trône. Trop d'argent a été investi dans "les provinces du Sud", comme on les appelle à Rabat ; trop de militaires stationnent dans les sables du désert pour imaginer que le Sahara occidental puisse sans drame devenir indépendant.
Haminatou Haidar est la pasionaria des Sahraouis, la plus flamboyante de leurs icônes. Qu'il s'agisse d'aller prêcher la bonne parole à Washington, de partir à la rencontre d'associations amies à Madrid ou au fin fond de la banlieue parisienne, d'aller plaider la cause d'un référendum d'autodétermination devant une commission des Nations unies, c'est sur ses épaules à elle, frêle mais intransigeante femme de 39 ans au franc-parler, que la tâche incombe. Ainsi, elle vient d'achever une tournée de plusieurs mois qui l'a conduite d'Afrique du Sud aux Etats-Unis en passant par l'Europe.
Son engagement remonte aux années Hassan II lorsque, jeune militante indépendantiste, elle a connu la prison. "J'avais 20 ans. J'ai été kidnappée à mon domicile et torturée pendant trois semaines. Allongée sur une table, la tête en arrière, pieds et poings liés, on mettait sur ma bouche, mes yeux, mon nez un bâillon imbibé d'un liquide au goût d'eau de Javel, raconte-t-elle. J'ai reçu des coups de pied, j'ai été battue avec un câble électrique, giflée, agressée par des chiens policiers. Ensuite, mes ravisseurs m'ont envoyée dans un ancien dépôt d'armes espagnol reconverti en centre de détention secret. J'ai passé des mois dans un couloir, assise sur un banc, muette, les yeux bandés 24 heures sur 24, un gardien à mes côtés avant d'aller m'entasser avec d'autres femmes sahraouies dans une cellule minuscule. C'était épouvantable." De ce séjour "en enfer" elle a gardé des séquelles que n'ont pas complètement effacées des interventions chirurgicales en Espagne. Quant à ses yeux, restés trop longtemps plongés dans l'obscurité, ils ne supportent plus les lumières crues.
L'épreuve l'a endurcie. Libérée au bout de trois années et sept mois de détention sans être jamais passée devant un quelconque tribunal ni avoir reçu la visite d'un avocat, la jeune femme, que sa famille croyait morte, est devenue une adversaire irrécupérable pour "l'occupant marocain".
Les études, la carrière professionnelle, la vie familiale - elle est la mère de deux enfants -, Haminatou Haidar a choisi de tout sacrifier à la cause sahraouie jusqu'à risquer sa vie en 2005 lorsque, à nouveau incarcérée et condamnée pour "incitation à la violence" et "appartenance à une bande criminelle", elle a entamé une grève de la faim pour arracher une amélioration des conditions de détention. Elle n'a rien gagné, sinon des problèmes de santé supplémentaires qui la tourmentent encore.
Désormais libre, elle poursuit sa mission, imperméable aux conseils de prudence de la frange familiale rangée du côté marocain - l'autre est résolument pro-Polisario. Dans la famille, il y a ceux qui sont restés à El-Ayoun, la "capitale" administrative du Sahara occidental, et ceux qui, fuyant les Marocains, ont trouvé refuge dans des camps de fortune, de l'autre côté de la frontière, dans la région de Tindouf, en Algérie.
La récupération - non sans mal - d'un passeport marocain grâce auquel elle peut voyager ne contribue pas à nuancer son jugement sur le roi Mohammed VI. "Il y a eu une ouverture au début du règne. C'était de l'habillage", tranche-t-elle, au risque de passer pour dogmatique. "Haminatou fait partie de ces anciens prisonniers incapables de dépasser cette terrible expérience. Elle se venge de ce qu'elle a subi dans le passé au risque d'insulter l'avenir", juge Larhdaf Eddah, un Sahraoui qui dirige la télévision locale d'El-Ayoun.
De ces critiques, elle n'a cure. Ce qui l'intéresse, c'est de faire avancer la cause des Sahraouis. Tout au long du périple qu'elle vient de boucler, elle a vu des ministres et des militants de base, des hommes de pouvoir et des sympathisants anonymes. Sa fierté ? Etre repartie de Washington avec en poche la copie d'une lettre adressée par des membres du Congrès à la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice pour qu'elle pousse le Maroc à respecter les droits de l'homme au Sahara occidental. "Mission remplie. J'ai fait avancer la cause du Sahara occidental", résumait Haminatou Haidar lors de son étape parisienne.
C'est à Paris qu'elle a obtenu le moins de succès. Les partis de droite n'ont pas donné suite à ses offres de rencontre. Quant au Quai d'Orsay... " Le ministère des affaires étrangères a refusé de rencontrer Haminatou, explique Annie Delay, d'Amnesty International France. C'est une première. Jusqu'à présent, ils avaient toujours accueilli nos invités."
Venant d'une diplomatie française qui n'a jamais marchandé son appui à Rabat, la fin de non-recevoir ne surprend pas. Vue de Paris, Haminatou Haidar est une activiste sahraouie déguisée en militante des droits de l'homme. Le fait est qu'elle a tenu sur les bords de Seine des propos au vitriol. Il était question des "autorités coloniales marocaines" et de la "complicité de la France", qui n'en finit pas de "soutenir aveuglément le gouvernement marocain". "Je ne suis pas membre du Front Polisario, se défend Haminatou Haidar, simplement une femme engagée."
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Parcours
1967
Naissance à Centre Akka, une ville du sud du Maroc.
1976
Décès de son père dans un accident de la route.
1987
Kidnappée à son domicile par la sûreté marocaine.
1991
Libérée après trois ans et sept mois de détention, sans jugement.
2005
Nouvelle arrestation à la suite d'une manifestation à El-Ayoun.
2006
Reçoit à Madrid le prix Juan Maria Bandres des droits de l'homme.
10.12.06
Sit-in / Repression
The Sahrawi Association of Victims of Grave Human Rights Violations Committed by the Moroccan State
El-Ayoune-Western -Sahara
Sunday December 10, 2006
Repression of the sit-in in El-Ayoune
On the casion of the world day of the human rights, December 10, celebrated everywhere in the world, the ASVDH, organized a sit-in in commemoration of this day. But the Moroccan repressive forces, which persist in closing the territory of the Western Sahara, isolating it from the rest of the world and denying to the Sahrawi population their rights, have violently repressed this sit-in and have used excessive force against the demonstrators.
This violent and savage intervention resulted in several victims. Among these victims are:
- Brahim DAHANE: president of the ASVDH
- Elghalia DJIMI: Vice president
- Hmad HAMMAD: defender of the human rights and political ex-prisoner
- Mohamed Saleh DAILLAL: member of the ASVDH
This savage act, falls under a repressive policy, applied in the territory, by the Moroccan authorities which refuse to recognize the ASVDH, in spite of the decision of the administrative court which approved the legitimacy of the constitution of this Sahrawi.
Therefore, the intervention of today, against the sit-in commemorating the world day of the human rights, is not only a violation of the universal declaration of the human rights, but also a violation the Moroccan law.
5.12.06
Una nota del espionaje francés revela consejos del presidente al rey marroquí en 2002
IGNACIO CEMBRERO - Madrid - EL PAIS, 30/11/2006
Veinticuatro horas después de que los españoles desalojasen a los infantes de marina marroquíes instalados en el islote de Perejil el 17 de julio de 2002, el rey Mohamed VI envió a París a su hermana, Lalla Mariam, con un mensaje urgente para Jacques Chirac. La respuesta que recibió del presidente francés fue: "Es ahora o nunca cuando hay que actuar para oponerse a la penetración española en Marruecos", y le prodigó varios consejos en este sentido. "A continuación se puso en marcha una estrategia para alcanzar este objetivo", según reflejó el espionaje francés en una nota.
La fuente de esta información es Taieb Fassi-Fihri, número dos de la diplomacia de Marruecos, pero, en realidad, auténtico responsable de su política exterior.
Sus reflexiones íntimas sobre las relaciones con España, y las de otros dos altos cargos marroquíes -Ahmed el Harchi, entonces jefe de la inteligencia exterior, y Noureddin Benbrahim, número dos de la policía secreta- figuran en una nota de cuatro folios elaborada en octubre de 2002 por la antena en Rabat de la Dirección General de la Seguridad Exterior (DGSE), el principal servicio secreto francés. En el análisis también se recoge la opinión de un periodista español acreditado en Rabat.
Éste y otros documentos de la inteligencia francesa sobre Marruecos serán desvelados en un libro Quand le Maroc sera islamiste (Cuando Marruecos sea islamista, editorial La Découverte), escrito por los periodistas Catherine Graciet y Nicolas Beau, que se presentará el 7 de diciembre.
Lalla Mariam, que es íntima de la familia Chirac, regresó de París con los consejos presidenciales y Mohamed VI se puso manos a la obra. Da, señala el servicio secreto francés, "consignas firmes para excluir a las empresas españolas de los principales mercados y de las licitaciones, y sustituirlas por francesas y norteamericanas e iniciar también una guerra diplomática y mediática" contra España.
La primera en pagar el pato fue la eléctrica Unión Fenosa, "descartada, en el último momento, de la licitación para la gestión del agua, la electricidad y el saneamiento de Tánger-Tetuán, otorgada al grupo Vivendi", con sede en París.
La réplica real a la afrenta española en Perejil fue también económica, según explica Fassi-Fihri. Por eso "anuncia la creación de un gran conjunto portuario, comercial e industrial", en torno al nuevo puerto de Tánger Med, pegado a Ceuta. "Es, en cierta medida, la sentencia de condena a muerte, comercial y social, de los enclaves españoles de Ceuta y Melilla", asegura.
Acaso impresionado por la exhibición en el Estrecho de los aviones F-18 españoles y de los helicópteros HU-10, el monarca quiere rearmarse. El general Harchi cuenta a los topos del espionaje francés que el Rey ha enviado a su hermano, Mulay Rachid, a los Emiratos Árabes Unidos para pedir al jeque Zayed Ben Sultan ayuda. "Este le financiará la compra de 12 aviones Mirage".
Paralelamente, el Rey manda al jefe de Estado Mayor del Ejército del Aire, el general Mohamed Ben Ali, formado en EE UU, a Washington, para estudiar en el Pentágono la adquisición de armamento. El secretario de Defensa, Donald Rumsfeld, que aprecia el atlantismo de José María Aznar, "le orienta hacia Rusia para su compra porque España es aliado en la OTAN", señala la DGSE. El soberano viaja a Moscú en octubre de 2002.
Ruptura del acuerdo
El documento rezuma la preocupación francesa ante el auge de la influencia española en Marruecos: "Los franceses consideran que España ha roto un acuerdo tácito que existía con Francia y que estipulaba que, a cambio de dejarle conquistar Latinoamérica, Francia se reforzaría sin competencia en África del Norte". Fassi Fihri confirma que "las ambiciones de España (...) han dado al traste con este acuerdo".
El número dos de la policía secreta marroquí hace, por último, a los franceses una descripción terrorífica de la actividad del CNI, entonces a las órdenes de Jorge Dezcallar, "que juega la carta de los barones de la droga del Rif, tradicionalmente anti-monárquicos, para crear un clima de desestabilización y dañar la imagen de Marruecos". Peor aún: "Empuja a los bereberes a presionar al rey y estos amenazan con rebelarse si no cede a sus reivindicaciones".
Dezcallar desmintió ayer, tajantemente, estas acusaciones aunque sí reconoció que el 9 de octubre de 2002 viajó en secreto a Rabat -la nota francesa lo subraya- para explicar que Aznar no iba a crear un eje con Argelia -el presidente Buteflika estaba a punto de viajar a Madrid- para perjudicar a Marruecos.
Benbrahim lamenta finalmente que los españoles "hayan dejado a su prensa atacar al Rey y a la familia real y evocar las aventuras sentimentales de Moulay Rachid [en Acapulco] y de una princesa [Hola narró la relación de Lalla Hasna con El Litri].